Conflit en Ossétie du Sud: la réalité géopolitique n'est plus la même (experts)

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BRUXELLES, 22 août - RIA Novosti. Le conflit en Ossétie du Sud a modifié la géopolitique contemporaine, en remettant en doute la capacité de l'OTAN, de l'ONU et de l'Union européenne à réagir aux défis majeurs à la sécurité, lit-on vendredi dans un communiqué de presse de l'International Crisis Group (ICG).

"La rhétorique actuelle à Moscou et dans les capitales occidentales rappelle de façon lugubre l'époque de la guerre froide et n'apporte rien au règlement de la crise sur le territoire de la Géorgie ni à la réparation des dommages infligés à la sécurité européenne", a estimé le président de l'ICG, Gareth Evans, cité dans le communiqué.

Selon M. Evans, l'Occident , ne devrait pas isoler Moscou en raison du conflit en Ossétie du Sud, mais si la Russie ne respecte pas le cessez-le-feu et n'accepte pas le déploiement d'une mission multinationale de maintien de la paix dans la zone du conflit, on pourrait y opposer, par exemple, la suspension du processus d'adhésion de la Russie à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) et de sa participation au G8, ainsi que la remise en cause de la tenue des JO d'hiver-2014 à Sotchi.

Les experts de l'International Crisis Group estiment nécessaire de déployer dans la zone du conflit des observateurs internationaux en charge de contrôler le retrait des troupes russes et le respect du cessez-le-feu jusqu'à l'arrivée d'une mission internationale de maintien de la paix, approuvée par l'ONU. "La Russie doit en faire partie sans la dominer pour autant", poursuit le document.

Dans la nuit du 7 au 8 août, la Géorgie a agressé la république autoproclamée d'Ossétie du Sud. L'armée géorgienne a pilonné la capitale sud-ossète, Tskhinvali, la rayant pratiquement de la carte et tuant de très nombreux civils. Pour y mettre un terme, la Russie a lancé une opération visant à contraindre Tbilissi à la paix. A cet effet, elle a introduit dans la région 10.000 militaires et des centaines d'unités de matériel de guerre pour appuyer les 600 soldats de la paix qui s'y trouvaient déjà. Le 12 août, le président russe Dmitri Medvedev a annoncé la fin de l'opération et le 22 août, Moscou a déclaré avoir terminé le retrait de ses troupes vers les positions établies en 1999 par la Commission mixte de contrôle pour le règlement du conflit osséto-géorgien.

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