Il s'agit d'un colloque, organisé par la Société allemande de politique étrangère (DGAP) intitulé "Après la guerre dans le Caucase: perspectives et scénario".
Le 8 août dernier, la Géorgie a déclenché des hostilités en Ossétie du Sud. Cette agression a fait des victimes parmi les civils et les soldats de la paix. La capitale sud-ossète Tskhinvali a été presque totalement détruite. La Russie a dû intervenir pour protéger les civils. Le 12 août, le président russe a annoncé que la Russie achevait ses opérations militaires. Le 18 août, Moscou a commencé le retrait de ses troupes vers les positions établies en 1999 par la Commission mixte de contrôle pour le règlement du conflit osséto-géorgien.
"(Dmitri) Medvedev avait-il le choix dans une telle situation? Je pense que non. Fermer les yeux sur l'extermination des Ossètes et des soldats de la paix russes, ce n'est pas le prix que la Russie est prête à payer pour des relations sans nuages avec le reste du monde et ce, d'autant moins que ces relations sont loin d'être sereines", a fait remarquer le politologue.
"Ce n'était pas notre guerre, a-t-il dit. La Russie n'en avait pas besoin. Elle ne s'y était pas préparée, dans le cas contraire ses troupes se seraient trouvées beaucoup plus près de l'Ossétie".
Selon M. Nikonov, la stratégie du président géorgien Mikhaïl Saakachvili était bien réfléchie, et si les troupes russes n'étaient pas intervenues, le problème ossète "aurait pu être réglé" une fois pour toutes.
"Mais si jamais la Russie intervient à temps, la Géorgie apparaît dans le rôle de la victime", a-t-il constaté.