"Moscou n'a adopté aucune décision qui puisse remettre en cause sa coopération avec l'Alliance", a indiqué le diplomate.
Les participants à la réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des 26 pays de l'Alliance, convoquée mardi dernier dans la capitale belge à l'initiative des Etats-Unis, ont accusé la Russie d'usage disproportionné de la force en Ossétie du Sud et annoncé la suspension des réunions du Conseil Russie-OTAN à tous les niveaux tant que la Russie ne mettra pas en application tous les points du plan "Medvedev-Sarkozy" de règlement du conflit sur le territoire géorgien.
Selon M. Rogozine, la proposition sur le transit terrestre via la Russie en Afghanistan de chargements militaires de l'Alliance de l'Atlantique Nord tient toujours.
En outre, l'ambassadeur russe n'a pas remis en doute la coopération entre la Russie et l'Occident sur le dossier iranien.
Dans le même temps, a-t-il indiqué, "si les Etats-Unis et l'OTAN poursuivent leurs agissements hostiles (à l'égard de la Russie), cela aura des conséquences globales, y compris sur le problème iranien".
Dans la nuit du 7 au 8 août, la Géorgie a agressé la république autoproclamée d'Ossétie du Sud. L'armée géorgienne a pilonné la capitale sud-ossète, Tskhinvali, la rayant pratiquement de la carte et tuant de très nombreux civils. Pour y mettre un terme, la Russie a lancé une opération visant à contraindre Tbilissi à la paix. A cet effet, elle a introduit dans la région 10.000 militaires et des centaines d'unités de matériel de guerre pour appuyer les 600 soldats de la paix qui s'y trouvaient déjà. Le 12 août, le président russe Dmitri Medvedev a annoncé la fin de l'opération et le 18 août, Moscou a commencé le retrait de ses troupes vers les positions établies en 1999 par la Commission mixte de contrôle pour le règlement du conflit osséto-géorgien.