"Bien évidemment, la pression sur la Russie se poursuivra", a-t-il confié mercredi à RIA Novosti.
M. Marguelov a souligné que "l'Occident était atteint du syndrome de Saakachvili". Selon le sénateur, afin de ne pas laisser ce malaise s'aggraver, la diplomatie russe "doit rappeler calmement, mais avec insistance que les événements en Ossétie du Sud n'ont pas commencé le 11, mais le 8 août et que le président géorgien laissé sans surveillance a ordonné à ses troupes de massacrer les civils sud-ossètes".
Dans la nuit du 7 au 8 août, la Géorgie a agressé la république sécessionniste d'Ossétie du Sud. L'armée géorgienne a pilonné la capitale sud-ossète, Tskhinvali, la rayant pratiquement de la carte. Selon les autorités sud-ossètes, l'invasion géorgienne a fait 1.492 morts, alors que le Parquet russe dit avoir recensé 133 civils tués pour l'instant. Pour y mettre un terme, la Russie a lancé une opération visant à contraindre Tbilissi à la paix. A cet effet, elle a introduit dans la région 10.000 militaires et des centaines d'unités de matériel de guerre pour renforcer les 600 soldats de la paix qui s'y trouvaient déjà. Le 12 août, le président russe Dmitri Medvedev a annoncé la fin de l'opération et le 18 août, Moscou a commencé le retrait de ses troupes vers les positions établies en 1999 par la Commission mixte de contrôle pour le règlement du conflit osséto-géorgien.
Pour illustrer ses paroles, M. Marguelov a cité la variante définitive du projet de règlement du conflit osséto-géorgien, proposée par la délégation française à l'ONU. "Ce n'est pas sans avoir subi des pressions que la délégation française a amputé son propre projet de règlement en Ossétie du Sud et n'a présenté que deux des six points. Il est clair que cette version du projet n'a pas été adoptée", a rappelé M. Marguelov.
Lors de négociations au Kremlin, le 12 août dernier, la Russie et la France ont formulé six principes de règlement du conflit en Géorgie: non recours à la force; arrêt des hostilités; accès libre à l'aide humanitaire; retour des forces armées géorgiennes vers leurs bases; retour des forces armées russes à la position d'avant les hostilités et début d'une discussion internationale sur le futur statut de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie et sur les moyens de garantir leur sécurité.