"Nous avons constaté l'usage de lance-roquettes multiples. Des éléments d'obus non explosés ont été recueillis sur le terrain", a affirmé le vice-président du Comité d'enquête auprès du Parquet général, Boris Salmaksov, lors d'une conférence de presse.
Selon Dmitri Chalkov, chef adjoint de l'unité militaire du Comité d'enquête, un prisonnier géorgien a raconté que rien que son propre lance-roquettes avait tiré environ 80 roquettes en deux jours sur Tskhinvali.
L'armée géorgienne est intervenue dans la nuit du 7 au 8 août dernier en Ossétie du Sud, une des deux républiques sécessionnistes qui revendiquent leur indépendance par rapport à la Géorgie. Elle a pilonné Tskhinvali, la capitale, à coups de lance-roquettes multiples Grad, détruisant la ville et tuant de nombreux civils. La Russie a riposté par une opération militaire de grande envergure visant à contraindre la Géorgie à la paix, que certains responsables politiques occidentaux ont qualifiée d'usage disproportionné de la force armée.
"C'est hier seulement que j'ai appris ce que c'est qu'un lance-roquettes multiple", a affirmé le ministre géorgien chargé du règlement des conflits, Temour Iakobachvili, lors d'une conférence en duplex le 8 août.