"Notre position est la suivante : nous sommes prêts à collaborer avec la Russie dans le renforcement de sa sécurité. J'estime que la Russie doit penser à sa réponse lorsqu'elle sera encerclée", a indiqué le président syrien.
Washington envisage d'implanter un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet, malgré les tentatives américaines pour rassurer la Russie.
Selon les médias mondiaux de la semaine dernière, la Russie serait susceptible de répondre à l'ABM américain en Europe en déployant en Syrie ses missiles de théâtre Iskander.
Il y a quelques années, la Syrie a soulevé la question de l'achat de missiles Iskander en Russie, à l'époque cela n'avait aucun rapport avec le système ABM, et actuellement "il n'y pas d'ententes concrètes et aucun pourparler n'est mené à ce sujet ces derniers temps ", a fait savoir M.al-Assad.
Quant à savoir si la Syrie envisage volontiers une éventuelle proposition russe concernant le déploiement de missiles Iskander, le président syrien a dit: "En principe, oui. Nous n'avons pas encore étudié la question. Les experts militaires doivent examiner ce genre de projets. Lorsque nous aurons pris une décision, nous l'annonceront ouvertement et publiquement".
Bachar al-Assad a reconnu que la coopération militaire et technique serait la question-clé lors des négociations avec les dirigeants russes.
"L'achat d'armes a une grande importance. Pourtant, différents obstacles surgissent de temps en temps: il s'agit souvent de problèmes bureaucratiques, ou de retards dans la fabrication. Les problèmes financiers apparaissent parfois. J'estime qu'il faut dynamiser la coopération", a noté le président syrien.