Tous les secteurs du LHC ont été refroidis à moins 271 degrés, soit près du zéro absolu, selon un communiqué de presse du CERN. La prochaine étape est la synchronisation du LHC avec un plus petit accélérateur SPS, ou Supersynchrotron à protons, qui forme le dernier maillon de la chaîne d'injection dans le LHC.
Le CERN envisage d'organiser "la cérémonie d'inauguration du collisionneur le 21 octobre, on aura donc déjà injecté des faisceaux (de protons et d'ions de plomb) dans le collisionneur avant cette date", avait indiqué plus tôt Alexandre Vodopianov, chef du département de la physique des ions lourds à l'Institut des recherches nucléaires russe, qui travaille sur l'expérience ALICE (Détecteur d'interactions entre ions lourds du collisionneur).
Le Grand collisionneur de hadrons est placé dans un tunnel circulaire long de 27 km situé à 100 m sous terre, à la frontière franco-suisse. Des physiciens, techniciens et ingénieurs de plus de 80 pays, dont la Russie, participent à sa création.
Deux faisceaux de protons et les ions lourds, deux variétés de hadrons, entreront en collisions frontales à une vitesse proche de celle de la lumière, dégageant une énergie de 14 TeV, ce qui dépasse largement l'énergie des accélérateurs existants. Le LHC va ainsi recréer les conditions qui existaient juste après le Big Bang, selon le site officiel du CERN.
Il existe de nombreuses théories quant aux résultats de ces collisions. Les détracteurs du projet LHC affirment que la mise en service du collisionneur provoquera l'apparition d'un petit trou noir qui engloutira la Terre. Toutefois, les chercheurs assurent que l'expérience ne présente aucun danger.