"Les négociations de deux jours entre l'OIEA et l'AIEA ont porté sur la coopération entre les deux parties. Elles se sont déroulées dans une ambiance de compréhension mutuelle", a indiqué M.Saïdi, chef de la délégation iranienne aux négociations, devant les journalistes.
Les parties ont également évoqué les perspectives de leur coopération, selon lui. "Nous avons convenu de poursuivre nos consultations", a-t-il noté.
La délégation de l'AIEA était conduite par le directeur général adjoint de l'agence Olli Heinonen, qui quittera la capitale iranienne vendredi soir pour informer les dirigeants de l'AIEA des résultats des discussions.
Les responsables iraniens avaient déclaré à la veille des négociations que M.Heinonen évoquerait uniquement les questions de coopération technique de l'AIEA avec la République islamique. Toutefois, les observateurs estiment que les négociations ont surtout porté sur les recherches des atomistes iraniens. En avril et mai derniers, le responsable de l'agence avait mené des négociations sur ce sujet dans la capitale iranienne.
Dans son rapport sur le programme nucléaire iranien, présenté en mars dernier, le directeur général de l'AIEA Mohamed El-Baradei a souligné qu'une série de questions relatives aux aspects militaires du programme restaient en suspens. Selon les experts, il s'agit du projet "Sel vert" (conversion du dioxyde d'uranium en tetrafluorure d'uranium UF4), ainsi que des essais d'explosifs brisants et de la mise au point d'une ogive nucléaire capable de pénétrer dans les couches denses de l'atmosphère.
Des informations sur ces projets avaient été fournies à l'AIEA par les services de renseignements des États-Unis et de leurs alliés. Les autorités iraniennes ont déclaré que ces informations étaient "fabriquées de toutes pièces" et ont rejeté les affirmations selon lesquelles Téhéran souhaiterait maîtriser les technologies militaires atomiques. L'Iran souligne invariablement le caractère pacifique de ses recherches nucléaires.