"Cessez le feu, je vous le demande. Nous ne voulons pas entrer en guerre contre vous. N'éprouvez pas la patience de notre État. Arrêtons l'escalade du conflit et lançons des négociations - directes, multilatérales ou autres", a indiqué M.Saakachvili s'adressant aux habitants de la Géorgie et de la Région de Tskhinvali (nom géorgien de l'Ossétie du Sud) où plusieurs localités sont la cible de tirs depuis la nuit de vendredi à samedi dernier.
"Donnons une chance à la paix et au dialogue", a déclaré M.Saakachvili avant d'annoncer qu'il avait pris jeudi la décision difficile de ne pas riposter aux tirs ossètes.
La Russie pourrait se porter garante d'une large autonomie accordée à l'Ossétie du Sud au sein de la Géorgie, selon le président. Tbilissi souhaite avoir de bonnes relations avec la Russie. "La Géorgie est un allié naturel de la Russie. Chaque président géorgien doit oeuvrer pour établir de bons rapports avec Moscou. La Russie a une chance de régler le conflit dans la Région de Tskhinvali", a conclu M.Saakachvili.
La république d'Ossétie du Sud disposait auparavant du statut de région autonome au sein de la Géorgie soviétique. En 1991, elle a proclamé son indépendance envers Tbilissi après la suppression de son autonomie par le premier président géorgien Zviad Gamsakhourdia. Tbilissi a perdu le contrôle du territoire sud-ossète en 1992 à la suite d'un conflit meurtrier. La paix dans la zone du conflit osséto-géorgien est maintenue par un contingent composé de trois bataillons (russe, géorgien et ossète), fort de 500 hommes chacun.
