Les appareils sont descendus à 850 mètres de profondeur, à deux kilomètres de distance l'un de l'autre, dans la baie du Bargouzine. Leurs équipages étaient composés de chercheurs de l'Institut limnologique de la Section sibérienne de l'Académie russe des sciences. Pendant ces plongées, ils ont étudié la géologie du fond du lac.
Pour l'instant, on ignore encore les résultats précis de ces immersions, a noté l'interlocuteur de l'agence.
C'était une troisième plongée des Mir dans le cadre d'une expédition scientifique qui a commencé le 29 juillet. Les plongées précédentes ont eu lieu le 29 juillet et le 2 août.
Le lac Baïkal qui est situé dans le sud de la Sibérie, contient 23.600 kilomètres cubes d'eau douce, soit 20% des réserves d'eau douce de la planète et est inscrit au patrimoine mondial naturel de l'UNESCO.
L'expédition prendra deux ans et son programme prévoit près de 160 immersions dans différents points du lac. Il est prévu d'étudier le fond, y compris du point du vue de sa teneur en hydrocarbures, d'obtenir des données sur des phénomènes d'ordre tectonique et d'examiner des pièces archéologiques.
Le Baïkal et ses rives compte 848 espèces animales (60%) et 133 espèces végétales (15%) endémiques. 52 espèces de poissons peuplent ses eaux. Depuis plus de 300 ans, les chercheurs veulent percer le mystère de son apparition.
Le lac se trouve dans une zone de sismicité élevée: le mouvement de la croûte terrestre s'y poursuit, ce dont témoignent les nombreux tremblements de terre et les multiples sources d'eau chaude sur ses rives. En un an, on peut enregistrer jusqu'à 2.000 séismes de faible intensité sur le lac.
