Caucase: la Géorgie est le pays le plus militarisé de la CEI (Kokoïty)

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VLADIKAVKAZ (Ossétie du Sud), 29 juillet - RIA Novosti. Bien que persuadé que la Géorgie est le pays le plus militarisé de la Communauté des Etats indépendants (CEI), le président sud-ossète Edouard Kokoïty se montre sceptique quant aux possibilités de l'armée géorgienne.

La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice en visite à Tbilissi et le président géorgien Mikhaïl Saakachvili ont déclaré qu'ils "envisageaient de régler le conflit par la voie négociée", a affirmé M. Kokoïty. "Or, après le départ de Mme Rice, la partie géorgienne a augmenté ses forces armées de 5.000 personnes", a-t-il poursuivi, soulignant que "la Géorgie était la république la plus militarisée de l'espace postsoviétique".

Selon lui, Tbilissi manifeste "des intentions agressives à l'égard de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie".

Dans le même temps, le leader sud-ossète a démenti l'affirmation d'un journaliste selon laquelle l'armée géorgienne, orientée sur les normes de l'OTAN et directement financée par les Etats-Unis, était la plus forte dans le Caucase.

"Je ne suis pas d'accord que l'armée géorgienne soit la plus forte aujourd'hui. Je pense que l'armée du Haut-Karabakh est plus forte que celle de la Géorgie. N'oubliez pas non plus le niveau de préparation des troupes sud-ossètes", a fait savoir M. Kokoïty.

Selon lui, le fait que l'Ossétie du Sud ne réagit pas aux provocations géorgiennes atteste qu'elle fait confiance à ses forces armées.

"Je ne doute pas de la puissance de nos troupes. Oui, nos soldats ne sont pas habillés et armés selon les normes de l'OTAN, mais ils surpassent les militaires géorgiens en ce qui concerne la volonté de remplir leur mission", a constaté le président sud-ossète, ajoutant qu'en cas d'hostilités entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud les qualité morales et professionnelles des combattants joueraient un rôle primordial.

Au cours de la période soviétique, l'Ossétie du Sud avait le statut de région autonome au sein de la Géorgie. Le premier président géorgien Zviad Gamsakhourdia a supprimé autonomie de l'Ossétie du Sud. Indignée par cette démarche, la population sud-ossète a organisé une riposte armée aux troupes géorgiennes. A la suite des hostilités, qui ont duré jusqu'en 1992, Tbilissi a perdu le contrôle de la région. L'Ossétie du Sud cherche depuis à se faire reconnaître par la communauté internationale, mais la Géorgie la considère comme une partie constitutive de son territoire. La paix dans la zone du conflit est maintenue par un contingent mixte composé de trois bataillons (russe, géorgien et nord-ossète) forts de 500 hommes chacun.

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