Selon le porte-parole du Comité, Vladimir Markine, ces mesures tentent d'"établir la présence - ou l'absence - de signes d'infraction" dans les activités du groupe sidérurgiste.
Le 24 juillet, lors d'une réunion à Nijni-Novgorod consacrée au secteur de l'acier, le premier ministre Vladimir Poutine avait chargé le Service fédéral de politique antitrust (FAS) et le Parquet général "d'établir pourquoi Mechel vend des matières premières à l'étranger deux fois moins cher que sur le marché intérieur", empêchant ainsi l'Etat de percevoir tout ce qui lui était dû sous forme de taxes et d'impôts et provoquant la hausse des prix les métaux.
Le 28 juillet, le premier ministre a cité, en conseil des ministres, les prix pratiqués par "une société métallurgique". Si, sur le marché intérieur, "cette société" vend la houille cokéfiable 4.100 roubles (111 euros) la tonne, elle l'écoule à vil prix (1100 roubles, soit 29 euros) à ses sociétés offshore en Suisse, avant de la revendre immédiatement 323 dollars la tonnes.
"Vous voyez ce que cela représente? C'est (...) une évasion fiscale à l'intérieur, une hausse des produits sidérurgiques, ce qui se répercute sur la totalité des prix", a déclaré M. Poutine s'adressant aux ministres.
Le Service fédéral de politique antitrust a intenté de son côté une action publique contre Mechel, accusant les sociétés houillères qui en font partie d'abus de monopole sur le marché du charbon. De l'avis de FAS, "le holding crée artificiellement la pénurie de certaines marques de houille cokéfiable sur le marché russe en en forçant les exportations dans le but de pouvoir maximiser le prix de cette matière première (des hausses allant à 120%) et d'imposer des termes de contrats désavantageux aux consommateurs de leurs produits".
FAS entend frapper Mechel d'une amende au profit du budget fédéral.
