"Bien sûr, il y a des sites sensibles, des entreprises stratégiques, notamment EADS, où les investissements sont impossibles. Je ne peux pas affirmer que la Russie soit un investisseur indésirable", a-t-elle indiqué à la presse.
La dirigeante allemande a défendu le "principe de réciprocité" dans le dossier des investissements: s'il y a des interdictions en Russie, des interdictions parallèles devraient exister en Allemagne.
"Dans le même temps, pour un pays dont l'économie se base largement sur les importations d'hydrocarbures russes, il serait bizarre de dire que les investissements russes soient indésirables. C'est une réalité", a-t-elle affirmé.
"De plus en plus de pays obtiennent de solides capitaux grâce à l'extraction de leurs ressources naturelles, en premier lieu de pétrole et de gaz, et la Russie n'est pas l'unique pays de ce type, il y a aussi les Emirats arabes unis par exemple. D'autre part, beaucoup de pays, et l'Allemagne en fait partie, ont besoin de nouveaux investissements", a souligné la chancelière allemande.
Pour Mme Merkel, il s'agit là d'une interdépendance naturelle et normale dans un monde "de plus en plus mondialisé".
Appelant à "ne pas semer la panique", la chancelière a souligné qu'aucun pays ne pouvait régler à lui seul les problèmes d'envergure mondiale, avant de citer le dossier nucléaire iranien que l'on pourrait, selon elle, résoudre par des moyens diplomatiques si la communauté mondiale, y compris la Russie et la Chine, faisaient preuve de solidarité et d'intransigeance.
