Le plan vise à affaiblir la tension autour de ce problème régional et à disculper M. Al-Bachir accusé par la Cour pénale internationale (CPI) d'avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité au Darfour.
Selon des sources diplomatiques arabes, le plan de règlement implique la coopération la plus étroite de la Ligue arabe avec l'Union africaine afin de stopper au plus vite le conflit armé au Darfour. Le document invite les dirigeants soudanais à s'associer d'urgence à ce processus. Il est également prévu d'organiser au Soudan, sous le contrôle de l'Union africaine et de la Ligue arabe, des procès judiciaires contre les personnes accusées de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité au Darfour.
Les sources ont fait savoir également que la version initiale du plan prévoyait la possibilité de déférer à la CPI (en échange de la levée des accusations contre M. Al-Bachir) des principaux coupables des crimes contre l'humanité au Soudan: l'ancien ministre d'Etat aux Affaires humanitaires Ahmed Haroun et l'un des chefs des milices arabes jenjawids, Ali Kushayb. Ces personnes ne sont toujours pas arrêtées ni traduites devant la Cour pénale internationale. Cependant, cette possibilité, activement soutenue par l'Egypte et l'Arabie saoudite, a été catégoriquement rejetée par le ministre d'Etat soudanais aux Affaires étrangères Al-Samani al-Wassila.
Le 14 juillet dernier, le procureur de la Cour pénale internationale Luis Moreno-Ocampo a demandé l'arrestation de M. Al-Bachir pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour. Si le mandat d'arrêt est délivré, tous les comptes du leader soudanais dans les banques étrangères seront gelés et lui-même interdit de séjour à l'étranger.
Le Soudan a fait savoir qu'il ne reconnaissait pas les décisions de la CPI et n'avait pas l'intention de s'y plier. Il a en outre évoqué la possibilité d'une "nouvelle réaction", si la CPI transmet l'affaire à l'ONU.