Abkhazie-Géorgie: Medvedev appelle Tbilissi à se retirer des gorges du Kodori

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Le règlement du conflit abkhaze passe par l'adoption d'un accord de non recours à la force et le retrait des troupes géorgiennes des gorges du Kodori.
MOSCOU, 19 juillet - RIA Novosti. Le règlement du conflit abkhaze passe par l'adoption d'un accord de non recours à la force et le retrait des troupes géorgiennes des gorges du Kodori, a déclaré le président russe Dmitri Medvedev au terme d'une rencontre avec le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier.

"M. Medvedev, après avoir exposé en détails la position russe concernant le conflit opposant la Géorgie et l'Abkhazie (république séparatiste en territoire géorgien soutenue par Moscou, ndlr), a fait connaître les uniques mesures qui sont selon lui susceptibles de faire retomber la tension. Il s'agit de l'adoption par les parties d'un traité de non recours à la force armée, et le retrait des troupes géorgiennes de la partie haute des gorges du Kodori", lit-on dans un communiqué de presse du Kremlin.

Les troupes géorgiennes ont été déployées en 2006 dans la partie supérieure des gorges du Kodori, qui constitue l'unique zone du territoire abkhaze contrôlée par Tbilissi. Cette démarche a provoqué l'interruption des pourparlers de paix entre les parties.

"Seule l'application de ces démarches permettra la reprise des négociations entre Soukhoumi et Tbilissi", poursuit le document.

Le ministre allemand, qui s'est rendu à Moscou après avoir visité la Géorgie, a dressé le bilan de ses rencontres avec les leaders géorgiens et abkhazes, ainsi que les démarches de Berlin destinées à faire retomber la crispation qui entoure la république séparatiste.

L'Allemagne a auparavant proposé un plan prévoyant un règlement en trois étapes du conflit, prévoyant notamment la signature d'un accord sur le non recours à la force et le début du retour des réfugiés géorgiens. Soukhoumi a rejeté le plan.

Territoires séparatistes situés dans la région explosive du Caucase et proches de Sotchi, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud cristallisent une grande partie de la tension opposant la Russie à la Géorgie, une ancienne république soviétique fermement décidée à intégrer l'OTAN.

Le scandale des avions espions, le survol de l'Ossétie du Sud par les avions russes, les récents attentats à répétition et les échanges de tirs qui ont secoué dernièrement les républiques séparatistes laissent redouter un dérapage armé du conflit, alors que la tension est à son comble depuis plusieurs mois.

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