Moscou prône la signature, par la Géorgie, d'un accord sur le non-recours à la force avec les républiques indépendantistes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, estimant qu'il s'agit d'une mesure allant dans le sens du règlement des conflits abkhazo-géorgien et osséto-géorgien.
"C'est une idée extravagante", a déclaré M. Saakachvili devant des journalistes jeudi à Batoumi, en Géorgie occidentale.
"La Géorgie a signé tout ce qu'on pouvait signer mais, résultat, rien ne va plus. L'accord sur le cessez-le-feu, signé antérieurement, reste en vigueur", a noté le leader géorgien, ajoutant que la Géorgie n'envisage pas de recourir à la force contre ses compatriotes.
Le président a déclaré que la Géorgie, avec la communauté internationale, saurait organiser le retour des réfugiés géorgiens en Abkhazie, et régler le conflit exclusivement pas des moyens diplomatiques.
Donnant son avis sur la déclaration du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, selon lequel la signature d'un accord sur le non-recours à la force est le préalable à l'accord sur le retour des réfugiés, M. Saakachvili a dit: "Tout ce qu'on a déclaré aujourd'hui au ministère russe des Affaires étrangères est politique. En Russie, on a pour la première fois déclaré qu'on n'admettrait pas le retour des réfugiés en Abkhazie. Je tiens à déclarer que les refugiés reviendront en Abkhazie avec l'aide de la communauté internationale. Personne, dans aucune capitale, ne prendra une décision contraire. Avec nos partenaires internationaux, nous obtiendrons le retour des réfugiés et le règlement pacifique du conflit".
