"La partie russe est prête à examiner l'ensemble des questions relatives à la situation autour de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, y compris dans le contexte du projet de résolution présenté par la Russie au Conseil de Sécurité", a indiqué le ministère commentant la demande géorgienne de convoquer une séance extraordinaire du Conseil de sécurité de l'ONU en raison de la "violation de son espace aérien par des avions militaires russes le 8 juillet dernier".
Le 8 juillet, des avions russes ont survolé la zone du conflit osséto-géorgien pour préciser la situation dans la zone du conflit osséto-géorgien où la menace d'invasion d'unités géorgiennes se maintenait, selon les autorités russes. L'Ossétie du Sud affirme que ce survol a permis d'éviter le début d'une nouvelle guerre osséto-géorgienne, alors que Tbilissi parle d'acte d'agression.
La Russie est prête à convoquer d'urgence une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies pour "de nouveau attirer l'attention de la communauté internationale sur les provocations géorgiennes qui mettent en danger la situation dans la région". "Malheureusement, le représentant géorgien auprès de l'ONU a quitté New York immédiatement après avoir demandé au Conseil de sécurité de rencontrer une délégation américaine de haut rang à Tbilissi", est-il indiqué dans un communiqué de presse du ministère.
La Russie a été obligée de survoler d'urgence l'Ossétie du Sud, affirme le ministère. "Selon toute apparence, Tbilissi s'apprêtait à attaquer l'Ossétie du Sud. Nos actions ont permis d'éviter ce scénario dangereux", lit-on dans le communiqué.
Les républiques sécessionnistes d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers ont opposé Abkhazes et Sud-Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Élu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.
La situation en Abkhazie et en Ossétie du Sud s'est nettement aggravée depuis deux semaines à la suite d'une série d'explosions et d'échanges de tirs.
