La communauté internationale "doit exhorter les parties en conflit à relancer les pourparlers suspendus en été 2006 dans le cadre des mécanismes de maintien de la paix internationaux", à faire preuve de volonté politique et à oeuvrer pour parvenir à un compromis, a indiqué le ministère à l'issue d'une rencontre du vice-ministre russe des AE Grigori Karassine avec la mission d'évaluation des Nations Unies du processus de paix abkhazo-géorgien conduite par Bertrand Ramcharan.
"Il faut d'abord signer un accord sur le non recours à la force et le retrait des troupes géorgiennes de la partie haute des gorges du Kodori", selon la diplomatie russe.
La situation est très tendue, estime le ministère. "Les négociations sont bloquées. Les parties en conflit, surtout la Géorgie, ne respectent pas leurs engagements et les récentes résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU. Le processus de paix se trouve dans une impasse", a ajouté le ministère. Dans cette optique, le ministère souligne que l'ONU et ses institutions (mission d'observation de l'ONU en Géorgie, Groupe des amis du secrétaire général de l'ONU pour la Géorgie) jouent un rôle important dans le règlement de la situation et le rétablissement du dialogue entre les parties.
Les républiques sécessionnistes d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS en 1991, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers ont opposé Abkhazes et Sud-Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Élu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.
Ces derniers temps, la situation en Abkhazie et en Ossétie du Sud s'est nettement aggravée à la suite d'une série d'explosions et d'échanges de tirs.
