M. Marguelov est président du Comité pour les Affaires internationales du Conseil de la Fédération (Chambre haute du parlement russe).
Selon le sénateur, le document est signé à présent pour illustrer, entre autres, l'efficacité de l'administration républicaine en place aux Etats-Unis car plus cette administration se montrera efficace, plus son candidat aura de chances d'être élu président.
L'administration républicaine se hâte de "manifester son efficacité où que ce soit" pendant le peu de temps qui lui reste avant l'élection présidentielle aux Etats-Unis, a poursuivi M. Marguelov.
Quoi qu'il en soit, le sénateur russe a douté du succès d'une telle tactique.
"Il est peu probable que l'avancement à l'est de la "troisième zone de positionnement" du bouclier antimissile US puisse faire oublier, y compris aux électeurs américains, les erreurs commises par l'actuelle administration américaine, qu'il s'agisse de la progression de la démocratie à l'est ou d'un élargissement de la zone de responsabilité", a indiqué le sénateur russe.
Et d'ajouter que les Etats-Unis n'ont remporté de victoires politiques ni en Afghanistan ni en Irak, alors que l'économie américaine donne des à-coups dangereux pour tout le système économique mondial et le rôle du dollar, en tant que monnaie de réserve mondiale, se trouve compromis.
Evoquant les relations russo-américaines, M. Marguelov a reconnu que la signature dudit traité entre les Etats-Unis et la République tchèque "ne les améliorerait guère".
"On ne peut que le déplorer car il y a dans le monde une multitude de problèmes dont la solution implique une coopération ouverte et étroite entre nos deux pays", a-t-il conclu.
La Secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice et le ministre tchèque des Affaires étrangères Karel Schwarzenberg ont signé mardi un traité sur le déploiement sur le territoire tchèque d'un radar du système américain de défense antimissile. Le radar doit être installé sur le polygone militaire à Brdy, à 100 km de Prague.
Les Etats-Unis envisagent de déployer des éléments du système ABM en Europe, comprenant un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Le premier de ces missiles devrait être opérationnel en 2011, les autres d'ici 2013. Selon Washington, le système a pour mission de contrer la menace balistique émanant d'Iran. La Russie s'oppose catégoriquement au déploiement de la troisième zone de positionnement du bouclier antimissile américain en Europe, à proximité de ses frontières, et qualifie cette démarche d'atteinte à sa sécurité nationale.