Cette prise de position de Moscou a été exposée par le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko lors de sa rencontre lundi à Moscou avec le représentant spécial du président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, Heikki Talvitie.
L'initiative de cette rencontre revient à M. Talvitie.
"L'entretien a porté sur le règlement des conflits avec la participation de l'OSCE. Une attention particulière a été réservée au conflit osséto-géorgien, à la lumière des récentes démarches provocatrices de la Géorgie, liées notamment au pilonnage de Tskhinvali dans la nuit du 3 au 4 juillet", indique le document de la diplomatie russe.
Des tirs de mortier, de lance-roquettes et d'arme automatique ont été ouverts dans la nuit de jeudi à vendredi du côté géorgien en direction de Tskhinvali ainsi que sur les villages d'Oubiat et de Dménis, faisant au moins un mort et trois blessés, selon les autorités sud-ossètes.
"La partie russe a insisté sur la nécessité de l'arrêt des agressions géorgiennes contre l'Ossétie du Sud. A cette occasion, Moscou a espéré que la présidence finlandaise de l'OSCE contribuerait à l'apaisement des tensions dans la zone du conflit osséto-géorgien.
A l'époque de l'URSS, l'Ossétie du Sud avait le statut de région autonome au sein de la République de Géorgie. En 1991, le premier président géorgien, Zviad Gamsakhourdia a annulé ce statut, provoquant un conflit meurtrier. Tbilissi a perdu le contrôle du territoire sud-ossète en 1992. La paix dans la zone du conflit osséto-géorgien est maintenue grâce à un contingent composé de trois bataillons (russe, géorgien et ossète), fort de 500 hommes chacun.
La Commission mixte de contrôle avec des coprésidents russe, géorgien, nord-ossète et sud-ossète est le principal mécanisme de règlement du conflit. Ces derniers temps, Tbilissi met en cause le travail mené dans ce format, contrairement aux autres participants au processus de négociations.