"Ces derniers temps, le travail des directions spirituelles me procure un vrai plaisir, mais il ne faut pas s'arrêter-là, il faut poursuivre notre effort d'explication en dénonçant la nature des courants extrémistes (...), prouver et convaincre", a-t-il déclaré dans un entretien à RIA Novosti jeudi.
"Dans notre république, d'importants progrès ont été enregistrés dans l'éducation des jeunes. Nous déployons un effort idéologique dans les écoles, les établissements d'enseignement supérieur, dans les administrations, éduquant nos jeunes dans l'esprit de l'islam traditionnel professé par nos pères et nos grands-pères, a expliqué le dignitaire.
"Lorsque l'administration du président Kadyrov appuie - moralement et matériellement - les directions spirituelles, c'est une preuve de succès et de progrès", estime Soultan-Khadji Mirzaev. Pourtant, l'extrémisme religieux n'est pas éradiqué jusqu'à la fin.
"D'aucuns, en Russie, comprennent mal la tolérance prônée par le Coran et l'interprètent au pied de la lettre, il faut travailler dans leur direction pour ne pas recueillir les fruits que nous avons déjà récoltés en Tchétchénie", a fait observer le leader religieux.
Selon lui, il faut inculquer aux jeunes que le djihad n'est pas seulement une croisade, c'est aussi un travail dans la voie montrée par Allah, celle de l'édification, de la paix, de la création, de l'obéissance aux parents, du bien prodigué aux voisins, aux habitants de son village, aux gens qui vivent à l'étranger.
"Nous voulons coopérer avec les pays arabes et le monde islamique, pour démentir les bruits diffusés par certains de nos "missionnaires" qui s'y rendent pour dire que la Russie tue, bombarde en Tchétchénie, alors qu'en réalité la Russie la rétablit", estime le dignitaire.
Pourtant, on compte de moins en moins de ces "messagers divins". "Là où nous avons mis notre pied, ils n'ont plus leur place", affirme Soultan-Khadji Mirzaev.
