Traité de Lisbonne: la poursuite de la ratification devenue inutile (président tchèque)

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VARSOVIE, 2 juillet - RIA Novosti. Le président tchèque Vaclav Klaus soutient son homologue polonais Lech Kaczynski qui a refusé de ratifier le traité européen de Lisbonne, a fait savoir mercredi à RIA Novosti le porte-parole de M. Klaus, Radim Ochvat.

Dans une interview au quotidien polonais Dziennik, M. Kaczynski a déclaré qu'il refusait de ratifier le Traité de Lisbonne, prévoyant la réforme de l'Union européenne (UE). Après son rejet par les électeurs irlandais, ce traité devient "sans objet", a estimé le président de la Pologne.

"Le président Vaclav Klaus a lu très attentivement l'interview de Lech Kaczynski dans le journal polonais Dziennik", a déclaré à RIA Novosti M. Ochvat.

Le président tchèque évalue l'opinion de M. Kaczynski sur le sort ultérieur du traité de Lisbonne comme "raisonnable et proche de la sienne (de M. Klaus lui-même)", a indiqué l'interlocuteur de l'agence, ajoutant que Vaclav Klaus était persuadé que "la poursuite de la ratification du Traité de Lisbonne n'était plus possible à présent".

En avril dernier, la Diète polonaise a voté pour la ratification du Traité de Lisbonne, mais la signature du chef de l'Etat était nécessaire pour une décision définitive sur cette question.

L'annonce du refus de M. Kaczynski de ratifier le Traité de Lisbonne est survenue le jour même où la France entamait sa présidence semestrielle de l'Union européenne, portant ainsi un coup aux efforts du président français Nicolas Sarkozy dont la tâche essentielle est désormais de sortir l'UE de la crise institutionnelle dans laquelle l'Union européenne s'est retrouvée après le rejet du traité par les électeurs irlandais.

La plupart des Irlandais ont voté le 12 juin dernier contre ce nouveau document de base, définissant les principes et les mécanismes d'un fonctionnement plus efficace de l'UE. Le refus de l'Irlande de ratifier le Traité de Lisbonne risque de créer une nouvelle impasse juridique pour l'UE à l'instar de celle de 2005 à l'issue de l'échec du projet de nouvelle Constitution européenne aux référendums nationaux en France et aux Pays-Bas.

Lors du sommet de Bruxelles, les leaders des 27 pays membres de l'UE ont décidé de revenir à l'examen de la situation autour du Traité de Lisbonne lors du futur sommet européen dans la capitale belge le 15 octobre prochain.

Le "Traité réformateur" ou le "Traité de Lisbonne", signé par les leaders de l'UE dans la capitale portugaise en décembre 2007, devrait entrer en vigueur dès janvier 2009. A ce jour, le traité n'a été ratifié que par 19 des 27 pays membres de l'Union européenne.

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