"Il existe aujourd'hui une bonne possibilité de négociation avec les Six (cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne), si ces pays respectent la "ligne rouge" tracée pare l'Iran. Ces pays doivent saisir cette possibilité pour régler les problèmes existants", insistent les députés iraniens.
Téhéran avait à plusieurs reprises souligné que la "ligne rouge" implique la poursuite par l'Iran des travaux d'enrichissement d'uranium à des fins pacifiques.
"Les Six doivent savoir qu'en cas d'approbation de la (nouvelle) résolution (du CS) ou d'introduction de sanctions, non seulement ils n'obtiendront aucun résultat mais ils provoqueront l'adoption par les élus iraniens de nouvelles décisions visant à défendre les droits nationaux, tels que l'arrêt de la mise en oeuvre du Protocole additionnel à l'Accord sur les garanties avec l'AIEA, dans le contexte du respect du Traité de non-prolifération nucléaire", rappelle la déclaration.
A l'initiative des Six, le Conseil de sécurité avait adopté ces dernières années trois résolutions - 1737 (décembre 2006), 1747 (mars 2007) et 1803 (mars 2008) - prévoyant des sanctions contre Téhéran, face à son refus de décréter un moratoire sur l'enrichissement de l'uranium et d'arrêter son programme balistique. L'Iran a rejeté ces documents, les qualifiant d'illicites.
Fin juin, l'UE a introduit de nouvelles sanctions anti-iraniennes prévoyant, entre autres, l'interdiction du fonctionnement à Londres, Hambourg et Paris des succursales de la Banque Melli (Banque nationale iranienne), et porté sur sa "liste noire" 15 spécialistes et 20 sociétés iraniennes engagés dans le programme nucléaire de Téhéran.