"Les Six (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) se comportent à la légère. Les Européens ne veulent pas que notre nation use de son droit (à l'exploitation civile de l'énergie nucléaire)", a-t-il indiqué à la télévision iranienne.
"La panoplie des propositions avancées par les Six ne sont attrayantes qu'au premier regard, mais elles n'ont rien de particulier", a affirmé cet ancien négociateur en chef du dossier nucléaire iranien.
Le haut représentant européen à la politique extérieure et de défense, Javier Solana, s'était rendu le 14 juin dernier à Téhéran pour présenter une série de nouvelles propositions visant à résoudre le dossier nucléaire iranien. Ces propositions ont pour objectif d'encourager l'Iran à suspendre les travaux d'enrichissement de l'uranium. Au nom des Six, M. Solana avait espéré une réponse "prompte et positive" de l'Iran aux initiatives des médiateurs internationaux.
Les Six se déclarent prêts à accorder à l'Iran l'assistance technique et financière nécessaire en matière de mise en oeuvre des technologies nucléaires civiles, y compris des réacteurs nucléaire à eau légère, les garanties de livraisons fiables de combustible nucléaire et une assistance relative au recyclage du combustible nucléaire usagé. Les propositions prévoient également d'élargir la coopération économique et énergétique avec l'Iran, de l'aider à adhérer à l'OMC et de multiplier les contacts dans les domaines tels que la sécurité régionale, la protection de l'environnement, les infrastructures, l'agriculture, l'aviation civile et l'enseignement.
Téhéran avait déjà répondu qu'il n'allait pas discuter avec les Six de la suspension des activités d'enrichissement. Les autorités iraniennes ont promis de répondre aux initiatives des médiateurs internationaux après leur étude approfondie.
