"Nous ne donnerons rien à personne. Nous avons un plan de règlement pacifique du conflit en Abkhazie qui prévoit la mise en place de zones de libre-échange dans les districts de Gali et d'Otchamtchira", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à Tbilissi.
Selon M. Saakachvili, les Abkhazes et les réfugiés géorgiens qui finiront par retrouver leurs logements en Abkhazie doivent tirer des bénéfices de l'intégration au sein d'un Etat géorgien et assister au développement économique du pays.
Par ailleurs, l'Abkhazie est une région à grand potentiel touristique, et "d'ici deux ou trois ans cette région fera tripler l'économie géorgienne", a-t-il indiqué.
Les républiques sécessionnistes d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers ont opposé Abkhazes et Sud-Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Elu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.
Le quotidien russe Kommersant, citant des sources anonymes au sein de l'administration géorgienne et du ministère géorgien des Affaires étrangères, annonçait vendredi que la Géorgie avait proposé à la Russie une panoplie de mesures en matière de règlement du conflit abkhazo-géorgien prévoyant une division de facto de cette région en deux zones d'influence - russe, plus grande, et géorgienne, plus petite, - en échange du rétablissement de jure de la souveraineté géorgienne sur la république autoproclamée. Selon le journal, les propositions de Tbilissi devaient être rendues publiques lundi à Moscou lors d'une rencontre entre le vice-ministre géorgien des Affaires étrangères Grigol Vachadze et son homologue russe Grigori Karassine, en charge des relations avec la CEI.
