Intervenant lors d'une séance ouverte du Conseil de sécurité de l'ONU, M. Tadic a, en outre, déclaré que la Serbie "ne reconnaîtrait jamais l'indépendance du Kosovo".
Les leaders kosovars albanais ont proclamé le 17 février dernier l'indépendance du Kosovo qui a rapidement été reconnue par une quarantaine de pays, dont les Etats-Unis et les principaux pays de l'UE.
Selon le président serbe, les propositions du secrétaire général de l'ONU ne renferment rien qui puisse aboutir à une solution sur le statut du Kosovo conformément à la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'ONU qui réaffirme l'intégrité territoriale de la Serbie.
"Aussi Belgrade ne peut-il pas soutenir le rapport du secrétaire général. Tant que le processus de définition du statut du Kosovo conformément à la résolution 1244 n'est pas achevé, la communauté internationale, conduite par l'ONU, doit conserver son rôle central dans le maintien de la paix et de la stabilité au Kosovo", a souligné M. Tadic.
Les propositions du secrétaire général de l'ONU prévoient de reconfigurer la structure de la MINUK en sorte que cela permette à la mission de l'Union européenne (UE) de commencer à travailler au Kosovo, en se chargeant d'une partie des fonctions de la MINUK. La Serbie et la Russie estiment illégitime le déploiement de la mission de l'UE au Kosovo en l'absence de résolution appropriée du Conseil de sécurité de l'ONU.