Le magazine Tatler sortira en russe à l'automne (Kommersant)

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MOSCOU, 20 juin - RIA Novosti. La maison d'édition Condé Nast fera paraître en septembre le premier numéro de la version russe du magazine Tatler, mensuel britannique culte sur la vie des aristocrates, il s'agira de la première version étrangère de la revue éditée en Grande-Bretagne depuis 1709, lit-on vendredi dans le quotidien Kommersant.

Les éditeurs russes se disent étonnés de l'idée de faire paraître une version adaptée pour le marché russe de ce journal relatant la vie de la haute société anglo-saxonne. Selon eux, l'auditoire de Tatler ne devrait pas dépasser 25.000 personnes.

Il s'agira d'un mensuel de 300 pages tiré à 120.000 exemplaires. L'éditeur prévoit de diffuser 56% du tirage à Moscou, 7% à Saint-Pétersbourg et 1,5 à 6% dans d'autres villes millionnaires. Condé Nast espère que ce projet deviendra rentable dans trois ans. La somme des investissements n'a pas été révélée. Les acteurs du marché l'ont évaluée à environ 10 millions de dollars.

La version russe de Tatler se distingue par une grande quantité de photos de mode, qui occuperont environ 50% de la revue, a fait savoir Elena Chneïderova, chargée des relations publiques de la maison d'édition Condé Nast. Le positionnement général restera invariable: c'est une revue sur les aristocrates et la vie mondaine, a-t-elle souligné.

La représentation russe de Condé Nast édite les revues Glamour, Vogue, GQ et Architectural Digest/AD. Leur tirage mensuel total est de 1,1 million d'exemplaires. Selon les estimations des experts, le chiffre d'affaires de la maison d'édition a été en 2007 de 35 à 40 millions de dollars.

"La société mondaine au sens où l'entend le Tatler britannique n'existe pas en Russie", estime Evgueni Zmievets, propriétaire de la maison d'édition Parlan.

D'après les données de l'Assemblée de la noblesse russe, le pays compte actuellement environ 10.000 familles d'aristocrates, dont une centaine possèdent des titres, notamment de princes et de comtes. "Il est peu probable que ces gens puissent susciter l'intérêt des lecteurs d'une revue de luxe, estime Alexandre Korolev-Perelechev, président de l'assemblée. Ils ont des revenus modestes et aucun d'entre eux ne fait partie des 100 personnes les plus riches du monde citées par Forbes. Ce sont, pour l'essentiel, des représentants des milieux artistiques".

Selon lui, le vice-premier ministre Iouri Joukov est probablement l'unique représentant de la noblesse largement connu aujourd'hui.

Le succès de Tatler en Russie dépendra de sa capacité à se faire une niche sur le marché, estime Viktor Chkoulev, président de la maison d'édition HFS. "Par exemple, à côté des revues sur les stars et la mode", dit-il. Selon ses estimations, en 2007, les recettes publicitaires de ces types de revues ont constitué près de 350 millions de dollars. Selon Evgueni Zmievets, "le tirage vendu de cette publication pourrait se situer aux alentours de 5.000 exemplaires".

Selon un haut responsable d'une grande compagnie de sondage, l'auditoire potentiel de Tatler en Russie sera de 12 à 25.000 personnes.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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