"Notre pays a toujours été unique mais le gouvernement soviétique a décidé qu'une partie de l'Ossétie ferait partie de la Géorgie soviétique et une autre partie de la Russie", a-t-il indiqué lors de sa rencontre jeudi avec les ambassadeurs néerlandais et belge en Russie, Jan-Paul Dirkse et Bertrand de Crombrugghe.
M. Mansourov a proposé aux diplomates d'imaginer que l'Ossétie du Sud préfère rester au sein de la Géorgie qui aspire à intégrer l'OTAN. "Si, on me mobilise dans l'armée russe et mon frère, en Ossétie du Sud, dans une armée de l'OTAN, cela signifiera-t-il que deux frères pourront un jour s'entretuer, s'est interrogé le leader nord-ossète?
"Je tiens à attirer votre attention sur le fait que beaucoup de Géorgiens vivent en Ossétie du Nord, autant qu'en Ossétie du Sud. Nous avons une école géorgienne qui n'a pas arrêté de fonctionner un seul jour", a noté le président nord-ossète, rappelant que l'Ossétie du Sud avaient déjà tenu deux référendums au cours desquels la population locale avait voté pour l'indépendance face à la Géorgie.
Le 20 mai, lors d'une présentation de la république de l'Ossétie du Nord au siège du ministère des Affaires étrangères à Moscou, M. Mamsourov a appelé les ambassadeurs étrangers à contribuer à la réunification de L'Ossétie du Nord et de l'Ossétie du Sud au sein de la Fédération de Russie.
L'Ossétie du Sud disposait auparavant du statut de région autonome au sein de la Géorgie soviétique. En 1991, elle a proclamé son indépendance envers Tbilissi après que le premier président géorgien Zviad Gamsakhourdia eut supprimé son autonomie. Tbilissi a perdu le contrôle du territoire sud-ossète en 1992, suite à un conflit meurtrier. La paix dans la zone du conflit osséto-géorgien est maintenue par un contingent composé de trois bataillons (russe, géorgien et ossète), fort de 500 hommes chacun.