Abkhazie-Géorgie: Tbilissi considère la force russe de la paix comme une partie au conflit

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Le contingent russe de la paix représente de fait une partie au conflit en Abkhazie, a indiqué David Nardaïa, directeur du département des relations internationales au ministère géorgien de la Défense.
TBILISSI, 19 juin - RIA Novosti. Le contingent russe de la paix représente de fait une partie au conflit en Abkhazie, a indiqué David Nardaïa, directeur du département des relations internationales au ministère géorgien de la Défense.

C'est dans ces termes qu'il commentait la récente déclaration du général Alexandre Bouroutine, chef adjoint de l'Etat-major général des forces armées russes, au sujet de l'interpellation d'un groupe de militaires russes par la police géorgienne le 17 juin dernier dans la région de Zougdidi, en Géorgie.

M. Bouroutine a fait remarquer que "l'interpellation a été opérée de manière brutale" et que cet incident "aurait pu avoir des conséquences très graves, voire faire couler le sang".

"Vu les conditions dans lesquelles ils se sont retrouvés, les soldats russes de la paix avaient parfaitement le droit d'utiliser des armes et des munitions pour se défendre et défendre leur matériel de guerre", a-t-il affirmé.

"En Fédération de Russie, on trouve des personnes qui mettent en oeuvre tous les moyens pour aggraver le conflit en Abkhazie", a fait savoir le directeur du département des relations internationales du ministère géorgien de la Défense.

"Les propos de M. Bouroutine montrent nettement que les soldats russes de la paix constituent en réalité une partie au conflit et que leurs activités ne contribuent nullement à réduire la tension dans la région", rapporte l'agence News Georgia, citant M. Nardaïa.

Selon lui, "la partie géorgienne juge nécessaire d'adopter les mesures qui s'imposent pour régler le conflit et maintenir la stabilité dans la région", a-t-il souligné.

Le porte-parole du ministère géorgien de la Défense estime que les militaires russes doivent "faire preuve de retenue" dans leurs déclarations.

"J'appelle les dirigeants de la Russie à contrôler les déclarations de leurs fonctionnaires et généraux, et j'espère que la position des autorités russes est différente de celle de M. Bouroutine", a conclu M. Nardaïa.

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