Conflit osséto-géorgien: Tbilissi débloque les routes (Tskhinvali)

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TBILISSI, 18 juin - RIA Novosti. La partie géorgienne a provisoirement levé les restrictions à la circulation sur les routes dans la zone du conflit osséto-géorgien, mais limite toujours le passage de produits alimentaires, rapporte mercredi le comité d'Etat pour l'Information et la presse de l'Ossétie du Sud.

Le comité se réfère à l'administration des districts de Tskhinvali et de Znaouri.

(L'Ossétie du Sud est une république autoproclamée sur le territoire géorgien - ndlr.)

Le 15 juin dernier, les policiers géorgiens avaient annoncé qu'ils ne laisseraient pas passer à travers leurs postes dans la zone du conflit les habitants de l'Ossétie du Sud ayant des passeports russes et sud-ossètes. Or, près de 90% des habitants de l'Ossétie du Sud ont la citoyenneté de la Fédération de Russie.

"Les gens peuvent circuler à travers la république, y compris via les postes policiers illicites d'Erneti et d'Avneti", dit un communiqué du Comité d'Etat de la république autoproclamée, cité par l'agence News-Georgia.

"Nos citoyens peuvent traverser les postes de la police géorgienne, mais les policiers eux-mêmes nous informent que des restrictions seront prochainement de nouveau en vigueur. Par ailleurs, des restrictions frappent toujours le transport dans des villages ossètes éloignés de produits alimentaires et d'articles de première nécessité si leur poids dépasse un kilogramme. En outre, la police géorgienne saisit aux Ossètes les éditions de la presse périodique", indique l'administration du district de Tskhinvali.

La Géorgie a installé dans la zone du conflit 21 postes des ministères de la Sécurité d'Etat et de l'Intérieur.

A l'époque de l'URSS, l'Ossétie du Sud avait le statut de région autonome au sein de la République de Géorgie. En 1991, le premier président géorgien, Zviad Gamsakhourdia a annulé ce statut, provoquant un conflit meurtrier. Tbilissi a perdu le contrôle du territoire sud-ossète en 1992. La paix dans la zone du conflit osséto-géorgien est maintenue grâce à un contingent composé de trois bataillons (russe, géorgien et ossète), fort de 500 hommes chacun.

La Commission mixte de contrôle avec des coprésidents russe, géorgien, nord-ossète et sud-ossète est le principal mécanisme de règlement du conflit. Ces derniers temps, Tbilissi remet en cause le travail mené dans ce format, contrairement aux autres participants au processus de négociations.

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