L’exposition du peintre français Giacomo de Pass dans la Galerie Tretiakov a suscité un grand intérêt du public russe. L’exposition a eu lieu dans une des nouvelles salles de la galerie que les amateurs de l’art apprécient particulièrement. Elle est prévue pour des expositions temporaires, modernes, pour la plupart. C’est que la Galerie Tretiakov est en train d’agrandir ses surfaces, le financement par le budget fédéral et municipal y sont pour beaucoup. Il existe une idée de faire construire au bord de la Moskova un complexe de salles d’expositions de la galerie. L’idée n’est pas neuve. Des complexes muséologiques de ce genre existent déjà à Moscou (le musée des Beaux-arts Pouchkine) ) Saint-Pétersbourg (l’Ermitage et le musée russe) ; dans d’autres villes du monde, à Paris, à Londres, à Madrid. Mais revenons à l’exposition de Giacomo de Pass. Le vice-directeur de la galerie Tretiakov Lydia Iovleva prend la parole
La Galerie Tretiakov – c’est une collection richissime d’art national, dit Lydia Iovleva. Mais elle est ouverte à l’exposition des œuvres d’art du monde entier, bien sûr, des peintres français. Je ne me considère pas comme une fine connaisseuse de l’art moderne. Lorsque j’arrive à paris, je visite le Louvre, le Musée d’Orsay ; et les forces me manquent pour aller ailleurs. Tout à fait par hasard, j’ai fait la connaissance de Giacomo de Pass qui occupe une place à part dans la culture picturale mondiale. On ne peut le rapporter ni à l’avant-garde, ni à l’expressionisme, ni au surréalisme, malgré une influence évidente de ces orientations. Sa passion, sa fantaisie hors du commun me rappellent plutôt les œuvres des peintres des années 30-50. Ses tableaux sont spontanés, reflètent l’humeur du moment. Ce n’est pas par hasard que le peintre a choisi lui-même le nom de l’exposition : Mes passions.
Les sujets des tableaux de Giacomo de Pass sont simples – des nus, des instruments de musique, des masques, des chevaux. Tout est lié avec les sentiments qu’éprouvait l’artiste. Quand on regarde ces œuvres, on voit la gamme des s sentiments, on entend la musique, le réel et le fantastique s’entremêlent. Le peintre lui-même est expulsif : il fait beaucoup de gestes, ses yeux bleus scintillent de bonheur. Son tempérament se fait voir au moment de l’ouverture de l’exposition.
Il nous reste de noter que les tableaux de Giacomo de Pass ont été exposés en Russie à plusieurs reprises, mais une expositions aussi large a lieu pour la première fois.
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