Il s'agit, en l'occurrence, de l'application par Tbilissi de l'accord de Moscou sur le cessez-le-feu et le désengagement des forces dans la zone du conflit abkhazo-géorgien en date du 14 mai 1994.
"Il serait pour le moins naïf de s'attendre au retour à la table des négociations d'une partie tant que l'autre ne prouvera pas dans les faits son attachement aux ententes enregistrées auparavant", fait remarquer la diplomatie russe.
Par ailleurs, le MID a salué l'intensification des activités des représentants des Etats-Unis et de l'Union européenne (UE) dans le règlement du conflit abkhazo-géorgien.
"Nous suivons de près l'évolution de la situation autour de l'Abkhazie. Plusieurs délégations occidentales de niveau différent s'y sont rendues récemment, y compris le Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune Javier Solana, le secrétaire d'Etat adjoint américain Matthew Bryza et le représentant spécial du Foreign Office britannique pour le Caucase du Sud Sir Brian Fall, ainsi que les ambassadeurs des pays membres de l'UE, accrédités à Tbilissi", dit le document du MID.
L'ancienne république autonome d'Abkhazie a proclamé son indépendance envers la Géorgie après la chute de l'URSS en 1991. Des affrontements meurtriers ont opposé les Abkhazes aux forces militaires géorgiennes à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Président depuis 2004, Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur la région sécessionniste. Les négociations sur le règlement du conflit sont suspendues depuis 2006.
Ces derniers temps, l'Abkhazie signale une forte concentration de troupes géorgiennes à sa frontière. Tbilissi dément. Compte tenu de la nouvelle dégradation de la situation dans la zone du conflit abkhazo-géorgien, la Russie a augmenté les effectifs de son contingent de paix en mai, les portant à 2.500 hommes alors que la limite autorisée est de 3.000 hommes.
