Grande-Bretagne: les tendances russophobes s'accentuent (expert)

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Les services spéciaux britanniques cherchent à établir leur contrôle sur les structures de l'UE sous prétexte de combattre les activités d'espionnage menées par la Russie contre l'Europe, a confié à RIA Novosti un représentant haut placé des forces russes de l'ordre.

Les services spéciaux britanniques cherchent à établir leur contrôle sur les structures de l'UE sous prétexte de combattre les activités d'espionnage menées par la Russie contre l'Europe, a confié à RIA Novosti un représentant haut placé des forces russes de l'ordre.

Samedi dernier, l'hebdomadaire britannique The Economist a publié un article accusant la Russie d'espionnage contre l'Union européenne.

L'article indique notamment que l'espionnage pratiqué par Moscou à Bruxelles et à Strasbourg est actuellement financé et coordonné mieux que jamais. Le Service de renseignement extérieur (SVR) et la Direction principale du renseignement (GRU) sont désormais assistés par le FSB (Service fédéral de sécurité), organisation caractérisée par des méthodes de travail plus grossières et habituellement chargée de problèmes intérieurs, écrit l'hebdomadaire.

"Ce n'est pas sans raison que l'article a été publié en prévision des négociations entre la Russie et l'UE sur le nouvel accord de partenariat stratégique", a déclaré l'interlocuteur de l'agence qui a souhaité garder l'anonymat.

Selon lui, après que le problème de la "viande polonaise" eut été levé et que la Lituanie eut renoncé elle aussi à bloquer le lancement des négociations sur le nouvel accord, Londres a décidé de "reprendre la vieille rengaine sur les espions russes".

"Les Britanniques sont mécontents du fait que les principales capitales européennes, notamment Paris, Berlin et Rome, poursuivent un dialogue constructif avec la Russie. La sinistre image du Kremlin - assassin sans scrupule des opposants politiques, dont l'ancien officier du FSB Alexandre Litvinenko et la journaliste Anna Politkovskaïa - est actuellement accueillie avec scepticisme par les Européens continentaux sensés", a souligné l'expert.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, un pays aussi attaché aux tendances eurosceptiques que la Grande-Bretagne a réussi à placer ses représentants aux postes clés dans les structures définissant la politique extérieure de l'UE.

"Il suffit de citer Robert Cooper, David Galloway, William Shapcott, Richard Wright et David Tirr", a constaté l'interlocuteur de RIA Novosti.

La Russie - et Londres le comprend parfaitement - est un partenaire stratégique de l'Europe. Les échanges commerciaux, économiques, scientifiques et culturels ne cessent de croître. Le nouveau traité de partenariat russo-européen, dont la mise au point a déjà commencé, doit supprimer les visas pour les voyages réciproques.

Enfin, Moscou s'associe activement au processus de Bologne qui permettra aux jeunes Russes de faire leurs études supérieures dans les universités européennes de leur choix.

"Ce sont sans doute ces changements qui font peur à l'establishment britannique, car ni l'euro, ni la liberté de déplacement à l'intérieur de l'espace Schengen, ni le projet de constitution européenne n'ont suscité l'enthousiasme à Londres", souligné l'expert.

"Espérons que le bon sens et la logique l'emporteront un jour sur les tendances russophobes au Royaume-Uni", a conclu l'interlocuteur de l'agence.

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