"Nous avons tout intérêt à ce que les conflits en Abkhazie et Ossétie du Sud soient réglés le plus vite possible. Il est extrêmement important que Tbilissi établisse un dialogue respectueux avec Soukhoumi et Tskhinvali sur la base des principes fondamentaux concertés comme base du règlement des conflits en question, tout en respectant les ententes déjà enregistrées dans le cadre des mécanismes de négociations en place", a indiqué le chef de la diplomatie russe.
Et d'ajouter que la rencontre de MM. Medvedev et Saakachvili s'est déroulée dans un esprit constructif.
L'ancienne république autonome d'Abkhazie a proclamé son indépendance envers la Géorgie après la chute de l'URSS en 1991. Des affrontements meurtriers ont opposé les Abkhazes aux forces militaires géorgiennes à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Président depuis 2004, Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur la région sécessionniste. Les négociations sur le règlement du conflit sont suspendues depuis 2006.
Ces derniers temps, l'Abkhazie signale une forte concentration de troupes géorgiennes à sa frontière. Tbilissi dément. Compte tenu de la nouvelle dégradation de la situation dans la zone du conflit abkhazo-géorgien, la Russie a augmenté les effectifs de son contingent de paix en mai, atteignant désormais 2.500 hommes alors que la limite autorisée est de 3.000 hommes.
A l'époque de l'URSS, l'Ossétie du Sud avait le statut de région autonome au sein de la République de Géorgie. En 1991, le premier président géorgien, Zviad Gamsakhourdia a annulé ce statut, provoquant un conflit meurtrier. Tbilissi a perdu le contrôle du territoire sud-ossète en 1992. La paix dans la zone du conflit osséto-géorgien est maintenue grâce à un contingent composé de trois bataillons (russe, géorgien et ossète), fort de 500 hommes chacun.
La Commission mixte de contrôle avec des coprésidents russe, géorgien, nord-ossète et sud-ossète est le principal mécanisme de règlement du conflit. Ces derniers temps, Tbilissi remet en cause le travail mené dans ce format, contrairement aux autres participants au processus de négociations.