LE PROGRAMME NUCLEAIRE D’IRAN FOCALISE A NOUVEAU L’ATTENTION DE LA SESSION DU CONSEIL DES GOUVERNEURS DE L’AIEA

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Le programme nucléaire d’Iran a focalisé à nouveau l’attention de la session du Conseil des gouverneurs de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), qui a entamé ses travaux ce lundi.
Les participants ont à discuter le rapport du directeur de l’Agence Mohammed el-Baradeï sur ce problème. Le document confidentiel a été distribué parmi les membres du Conseil des gouverneurs de l’AIEA il y a une semaine. Certaines de ses dispositions, rendues publiques, ont déjà suscité une vive polémique. Il s’agit, notamment, de ce que Téhéran n’a pas présenté toute l’information sur des recherches planifiées dans la sphère nucléaire. Or cela signifie qu’on attend encore de l’Iran des renseignements supplémentaires démentant les accusations, suivant lesquelles à part sa composante civile son programme nucléaire a aussi une dimension militaire.
Et ceci a d’autant d’actualité que l’Iran continue de développer ses capacités d’enrichissement d’uranium. Dans l’usine à Natanz une cascade de 3 500 centrifugeuses est installée. L’enrichissement de l’uranium est mené contrairement aux exigences du Conseil de Sécurité de l’ONU d’arrêter ces travaux. Formellement l’Iran, comme tout autre pays, a le droit d’enrichir de l’uranium et d’exploiter l’énergie nucléaire à des fins civiles. Dans le même temps, il doit compter avec l’opinion et les préoccupations de la communauté internationale. C’est ce que le Premier ministre de Russie Vladimir Poutine a cru nécessaire de rappeler dans son récent interview au journal français « Le Monde ».
Nous avons toujours dit à nos partenaires iraniens que leur pays ne se trouvait pas dans une zone aseptisée, mais dans un environnement compliqué, dans une région du monde explosive. Compte tenu de cette circonstance nous leur demandons d’en tenir compte, de ne pas irriter leurs voisins ou la communauté internationale, de prouver que le gouvernement iranien n’a pas d’arrière-pensées. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec la partie iranienne et avec nos partenaires du « Groupe des Six » et nous continuerons à le faire.
Une telle évolution semble répondre aux intérêts de la stabilité au Proche- et au Moyen-Orient, aux intérêts de la sécurité dans le monde, à ceux de l’Iran lui-même. Finalement une telle approche va empêcher la prolifération des armes et des technologies nucléaires sensibles.

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