L’ELABORATION D’UN ACCORD DURABLE ENTRE LES ETATS-UNIS ET L’IRAK BUTTE CONTRE DES DIFFICULTES

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L’élaboration d’un accord durable entre les Etats-Unis et l’Irak butte contre des difficultés. C’est ce qu’a reconnu en fait le porte-parole officiel du gouvernement irakien Ali ad-Dabbag.
Au regard d’Ali ad-Dabbag, il est encore tôt de parler de la date de l’élaboration et des modalités de l’accord, qui devra déterminer les délais de la présence des troupes américaines en Irak et leur statut. Les négociations à ce sujet sont encore à leur début. Et chacune des parties a son point de vue là-dessus. La vision irakienne du problème diffère substantiellement de l’américaine.
Les Etats-Unis voudraient éterniser leur présence militaire en Irak. L’accord élaboré avec des autorités irakiennes a précisément la vocation de le légaliser. Pour l’Amérique c’est l’unique possibilité de contrôler les processus politiques dans le pays, qui est l’un des plus gros producteurs du pétrole. A en juger d’après les propos de certains hommes politiques américains, c’étaient bien les intérêts pétroliers qui motivaient l’intervention américaine en Irak en 2003. Voici ce que dit à ce sujet Anatoli Iégorine, directeur adjoint de l’Institut de l’Orient auprès de l’Académie des Sciences de Russie.
La situation en Irak reste instable. Les sunnites regroupent à présent leurs unités armées pour être prêts à une lutte sanglante après le départ, tôt ou tard, des occupants du pays. Les Américains vont retirer sans l’afficher leurs troupes. Mais ils voudront en laisser sur des bases, en lieux d’extraction du pétrole.
Or il est très difficile aux autorités irakiennes en place d’accéder aux pressions des Etats-Unis. Cela parce qu’une telle démarche aura des conséquences négatives pour leur survie politique. Dans la société irakienne les tendances anti-américaines sont très fortes. Surtout que nombre de formations politiques, dont le groupe chiite « Armée Mahdi », insistent sur ce que la conclusion d’un accord avec les Etats-Unis soit précédée d’une entente à propos des délais du retrait des Américains.
On comprend pourquoi le porte-parole officiel Ali ad-Dabbag a laissé clairement entendre que le gouvernement irakien n’accepterait aucun point de l’accord avec les Etats-Unis, qui puisse mettre en doute la souveraineté et les intérêts du pays.

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