La délégation qui s'est rendue vendredi à Soukhoumi comprenait les ambassadeurs de pays de l'UE dont la France, l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Suède, ainsi qu'un représentant de la Commission européenne.
Le président Bagapch a remercié les ambassadeurs de leurs efforts pour faire progresser les négociations mais a réaffirmé la position de l'Abkhazie qui estime que les pourparlers avec la Géorgie ne pourraient reprendre qu'après le retrait des unités géorgiennes de la partie supérieure des gorges du Kodori que l'Abkhazie considère comme une partie de son territoire. Autre condition, la signature par Tbilissi d'"un accord, avec des garanties internationales, sur la non-reprise des opérations et le règlement des différends par la voie négociée".
Selon M. Bagapch, l'Abkhazie propose d' "introduire dans la partie supérieure du Kodori une force internationale d'observation pour la stabilisation et le contrôle de la situation dans cette région".
"Seules ces mesures sont susceptibles de détendre la situation et de préparer le terrain pour la reprise des négociations", a noté le dirigeant abkhaz.
Faisant allusion aux vols de drones de reconnaissance géorgiens au-dessus du territoire abkhaz, le président Bagapch a également informé la mission diplomatique de l'UE que Soukhoumi prendrait à l'avenir également "toutes les mesures nécessaires pour empêcher les vols non-autorisés dans l'espace aérien du pays".