Le transporteur a annoncé jeudi la signature d'un contrat avec Airbus pour la livraison de 25 A319 pour 1,7 milliard de dollars. Grâce aux compagnies russes qui choisissent de plus en plus souvent des avions de fabrication européenne, Airbus espère retrouver son leadership sur le marché russe.
Le premier appareil doit être livré à KD Avia au premier trimestre 2014, le dernier, au troisième trimestre 2017. "Il se peut que les livraisons s'effectuent un an plus tôt", a fait remarquer Sergueï Grichtchenko, président du conseil des directeurs de la compagnie.
En plus de ce contrat, l'avionneur européen et la compagnie aérienne russe sont en train de mener des pourparlers sur la livraison de deux à six longs courriers A330-200.
Le parc d'avions de la compagnie KD Avia compte actuellement 16 Boeing 737-300. Mais, à l'avenir, le transporteur a l'intention de miser sur le matériel européen.
Andreas Kramer, vice-président d'Airbus, estime que la part des appareils européens dans la structure des commandes des compagnies aériennes russes dépassera 50% dans les années à venir.
102 avions de fabrication européenne et 180 appareils de fabrication américaine sont actuellement exploités en Russie. Si la compagnie KD Avia renonce à l'exploitation de ses Boeings, leur nombre pourra se réduire de 16. Airbus a reçu, selon ses données, des commandes pour la livraison de 145 avions. Dmitri Khrol, représentant officiel de Boeing en Russie, met en doute le nombre de commandes fermes revendiqué par Airbus dans le pays. Boeing y a reçu des commandes fermes pour 66 avions, a-t-il affirmé.
25 nouveaux Airbus représentent l'une des plus grandes commandes parmi les compagnies aériennes russes, reconnaît Boris Rybak, directeur général d'Infomost. L'année dernière, Aeroflot a signé un contrat sur la livraison de 22 longs courriers A350 XWB pour 2,9 milliards de dollars. La compagnie Sibir a quant à elle commandé 25 moyens courriers A320 (1,6 milliard de dollars).
A la différence de l'écrasante majorité des transporteurs russes, l'achat d'avions étrangers est avantageux pour KD Avia: l'entreprise est basée dans une zone franche, et ne paie donc pas de droits de douane (20%) ni de TVA (18%) pour l'importation de matériel aéronautique. L'essentiel étant que les avions volent sur des itinéraires reliant Kaliningrad aux régions russes et à des villes étrangères, fait remarquer Igor Loukianov, directeur chargé du développement de la flotte aérienne de la compagnie. Compte tenu du prix catalogue des avions, KD Avia économisera environ 650 millions de dollars grâce à ces avantages.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.