"Nous attendons le lancement des négociations Russie-UE (sur un nouvel accord-cadre). Ce ne sera sans doute pas une tâche facile, car tous les pays se guideront sur leur propres intérêts", a déclaré le chef de la diplomatie russe lors d'une conférence de presse à l'issue d'un entretien avec le premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen.
Dans le même temps, a fait remarquer M. Lavrov, l'expérience de coopération entre la Russie et l'Union européenne constitue une bonne base pour la recherche de solutions reposant sur les intérêts réciproques.
De son côté, le chef du gouvernement danois a espéré que les futures négociations sur un nouvel Accord de partenariat et de coopération entre la Russie et l'Union européenne aboutiraient.
Le précédent accord de partenariat et de coopération entre la Russie et l'UE a expiré en décembre 2007. La signature du nouvel APC avait été reportée en raison de divergences entre la Russie et la Pologne, qui ont bloqué le lancement des négociations.
Après le règlement par Moscou et Varsovie du problème des exportations de viande polonaise vers la Russie en décembre dernier, le gouvernement polonais s'est déclaré prêt à lever son veto.
Une fois le veto polonais sur le lancement des négociations levé, la Lituanie restait l'unique Etat imposant des conditions préalables à l'adoption du projet d'APC rédigé.
Vilnius exigeait notamment que soient incluses dans le mandat de négociations les déclarations enjoignant la Russie de reprendre les livraisons de pétrole par l'oléoduc Droujba, fermé en 2006 après des fuites de brut, et de dédommager les déportés des pays baltes. Après la promesse de ses partenaires de l'UE sur la prise en considération de ses exigences, la Lituanie a accepté de donner son "feu vert" au lancement des négociations.