Admettant que la réforme de l'ONU était nécessaire, le président a cependant affirmé que "l'objectif était d'augmenter l'efficacité de l'Alliance et de renforcer sa capacité de réaction face aux défis et menaces contemporaines, et non pas de l'affaiblir ou de la remplacer par un ersatz quelconque".
Sur fond de critiques croissantes à l'égard de l'ONU, le candidat républicain à la Maison Blanche John McCain a à plusieurs reprises proposé de créer en excluant Moscou une Ligue des démocraties alternative à l'Alliance, paralysée selon lui par le véto russe, comme l'a montré la récente crise du Kosovo.
Les présidents chinois et russe, dont les pays disposent du droit de véto au Conseil de sécurité de l'ONU, ont adopté hier une déclaration conjointe soulignant que la réforme devait être rationnelle et se fonder sur le principe du consensus.
Selon Moscou et Pékin, la réforme doit être progressive et renforcer l'autorité et l'efficacité de l'Alliance.
Interviewé en avril 2008 par RIA Novosti, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait reconnu que le processus de réforme "devait faire face à un nombre énorme de défis et à des ressources humaines limitées", et avait comme une priorité la limitation des procédures administratives et la transformation de la culture de travail des employés.
Commentant les propos de M. McCain, M. Moon a déclaré que l'ONU avait le mérite d'être l'unique organisation réellement universelle.
