Mercredi 21 mai, la Syrie et Israël ont officiellement annoncé la reprise des négociations de paix interrompues il y a huit ans en raison des désaccords sur l'avenir des hauteurs du Golan occupées par Israël en 1967.
"Les autorités syriennes ne font confiance ni à l'Amérique ni à Israël. Aussi exigeront-elles des garanties sérieuses avant de signer un accord. En outre, elles ne renonceront pas à leurs alliés dans la région, comme le leur demandent les Israéliens, surtout pas à l'Iran qui y possède des positions très fortes", a fait remarquer M. Khalil.
Selon lui, la Syrie est intéressée non pas à établir la paix dans un des volets proche-orientaux, mais à trouver une solution à tous les problèmes de la région, car si l'une des parties intéressées demeure en guerre avec Israël, cela exercera un effet négatif sur tous les autres pays.
Evoquant les raisons pour laquelle la Turquie a été choisie comme intermédiaire aux négociations de paix israélo-syriennes, M. Khalil a déclaré que ce pays était intéressé à réduire la tension dans une région située à proximité de ses frontières.
"La Turquie souhaite développer les rapports économiques avec la Syrie et investir dans son économie, comme en témoigne la récente visite à Damas du premier ministre turc venu à la tête d'une délégation importante d'hommes d'affaires. C'est la raison pour laquelle Ankara est intéressé à la stabilisation politique en Syrie et à l'établissement de la paix sur son territoire", a-t-il ajouté.
En outre, Israël et les Etats-Unis considèrent eux aussi la Turquie comme leur allié. Ce facteur nous permet d'espérer que sa médiation sera efficace", a conclu l'analyste syrien.