M. Haniyeh, dont les structures contrôlent l'enclave palestinienne, a laissé comprendre qu'il considérait comme insuffisantes les propositions d'Israël promettant, selon la presse, de suspendre les opérations militaires dans la bande de Gaza en échange de la cessation des attentats et des tirs de roquettes contre les Israéliens.
"Toute variante de cessez-le-feu acceptable pour les organisations palestiniennes doit prévoir la levée du blocus et la réouverture du poste de contrôle de Rafah (à la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte)", a affirmé M. Haniyeh.
"Nous invitons les pays arabes à faire pression sur Israël afin d'accélérer la conclusion d'un cessez-le-feu", a-t-il poursuivi.
Le Hamas et l'Etat hébreu mènent des négociations sur le cessez-le feu par l'intermédiaire de l'Egypte. Après avoir reçu, lundi dernier, les conditions précisées du cessez-le-feu de la part du ministre israélien de la Défense Ehud Barak, le chef du renseignement égyptien Omar Suleiman a engagé des consultations avec le Hamas.
Les affrontements ayant éclaté mercredi sur le territoire de l'enclave ont fait trois morts chez les Palestiniens. Jeudi matin, un kamikaze islamiste a fait sauter un camion contenant quatre tonnes d'explosifs près du poste frontalier d'Erez contrôlé par des soldats israéliens. L'attentat n'a tué que le terroriste.
Ce même jour, des soldats de Tsahal ont tiré sur les Palestiniens rassemblés près du passage de Karni pour protester contre les sanctions économiques et le blocus de la bande de Gaza. Selon les médecins palestiniens, cet incident a fait un mort et une quinzaine de blessés.