"La partie géorgienne a ourdi une nouvelle provocation contre les soldats de la Force collective de maintien de la paix (de la CEI, uniquement constituées de soldats russes, ndlr)", lit-on dans un communiqué du service de presse du MID.
Le 18 mai, près de Zougdidi (zone du conflit abkhazo-géorgien, ndlr), près de 20 policiers géorgiens masqués ont barré la route à un véhicule de transport blindé du contingent de la paix transportant du matériel militaire, ce dont avaient été informés les ministères géorgiens de la Défense et des Affaires étrangères.
Selon le MID, un des soldats a été frappé et deux autres ont été emmenés au poste de police de Zougdidi, sous prétexte qu'ils avaient provoqué un accident de la circulation. Après l'intervention du commandement de la force de paix, ils ont été libérés.
Le ministère a souligné qu'il "s'agissait évidemment d'une action hostile préméditée par les autorités géorgiennes à l'encontre des casques bleus".
Accusant "les participants géorgiens de ce spectacle masqué" de s'être comportés comme des "bandits de grand chemin", le MID y reconnaît "la griffe des provocations auxquelles Tbilissi soumet régulièrement les casques bleus dans les zones de conflit", sans constater d'amélioration avec les années.
Le MID a ensuite dénoncé l'attitude des dirigeants géorgiens, qui s'efforcent "coûte que coûte de discréditer le contingent de paix", de pratiquer la désinformation et la diffamation et de mener des actions de banditisme comme celles du 18 mai.
"La responsabilité de tels agissements incombe à leurs organisateurs", a menacé le MID.
La Russie a renforcé, sous couvert de la Force collective de maintien de la paix, sa présence militaire dans cette région autoproclamée, qui souhaite obtenir son indépendance vis-à-vis de Tbilissi dans la foulée de celle du Kosovo, intervenue le 17 février 2008. Tbilissi dénonce le format de cette présence militaire, et tente de la modifier notamment par le biais de l'ONU.
Suite à l'arrivée début mai des renforts, le nombre de soldats russes s'élève à 2.542, le plafond étant fixé à 3.000 hommes, conformément à la résolution du Conseil des chefs d'Etat de la CEI du 22 août 1994.
Le ton monte entre les parties russe et géorgienne autour de la république autoproclamée, faisant craindre le déclenchement d'un conflit armé.