"Nous préconisons un règlement pacifique du conflit (osséto-géorgien). Mais la partie géorgienne se prépare à une guerre et cela nous détourne de plus en plus du processus de paix" bloqué par la partie géorgienne, a indiqué M.Medoev devant les membres du groupe parlementaire du Parti socialiste européen (PSE), qui avait invité une délégation sud-ossète à se rendre à Bruxelles pour exposer la position de la république autoproclamée.
M.Medoev a proposé au parlement européen de créer un groupe de travail pour la situation dans le Caucase du Sud, concernant notamment l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie (une autre république autoproclamée en Géorgie), et a invité les députés européens à se rendre en Ossétie du Sud pour étudier la situation sur place.
La république d'Ossétie du Sud disposait auparavant du statut de région autonome au sein de la Géorgie soviétique. En 1991, elle a proclamé son indépendance envers Tbilissi après que le premier président géorgien Zviad Gamsakhourdia a supprimé son autonomie. Des affrontements meurtriers ont opposé les Sud-ossètes à la Géorgie à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix composée de trois bataillons (russe, géorgien et nord-ossète) en 1993. Chaque bataillon est fort de 500 hommes.
La commission de contrôle mixte coprésidée par la Russie, la Géorgie, l'Ossétie du Nord (république de la Fédération de Russie) et l'Ossétie du Sud est chargée de régler le conflit. Ces derniers temps, Tbilissi met en cause le travail de la commission, contrairement à l'avis des autres participants aux négociations.
