Dans son livre "La guerre froide de l'Estonie" qui a vu le jour en Finlande la journaliste qualifie la politique officielle de Tallinn envers la population non-autochtone d'apartheid et l'"occupation soviétique" de mythe.
"S'il agissait d'une occupation où étaient les résistants?" s'interroge encore la journaliste, commentant ses propos sur l'"occupation soviétique" de l'Estonie dans un entretien accordé à la version électronique du journal Postimees mardi.
Elle estime que les valeurs européennes doivent être présentes en Estonie également et que l'Etat estonien doit réduire le nombre des "non-citoyens".
"Si en RSS d'Estonie, le parlement local comptait 29 députés russophones - à l'époque du totalitarisme et du socialisme - cela ressemblait plus à une démocratie qu'aujourd'hui. L'Europe trouve très bizarre que vous n'ayez pas de partis russes", a-t-elle indiqué.
La journaliste estime que cela marginalise les russophones et risque d'aggraver la situation.
Leena Hietanen affirme que l'attitude des autorités estoniennes envers les non-autochtones ne subira pas de changements à l'intérieur du pays et que seule l'Union européenne pourrait influer sur cette politique.
"Vos partis au pouvoir ne veulent pas de changements, le parti centriste est l'unique parti ayant une attitude un peu plus amicale, mais lui non plus ne veut pas que les russophones aient les mêmes droits que les Estoniens", a encore noté la journaliste finlandaise.