Le texte de l'intervention de M. de Hoop Scheffer à la conférence internationale de Prague sous le titre "Le système de défense antimissile après le sommet de l'OTAN à Bucarest: perspectives européennes et américaines" est parvenu lundi à RIA Novosti.
"La Russie a plus d'une fois laissé entendre qu'elle avait encore des soupçons sur le troisième site du système de défense antimissile (ABM) américain. Il est extrêmement important pour nous de continuer d'impliquer la Russie (dans le dialogue), tant par le biais du Conseil Russie-OTAN que dans le cadre des relations russo-américaines bilatérales et ce, pour lui expliquer le système et apaiser ses préoccupations", a indiqué le secrétaire général de l'OTAN.
Les Etats-Unis envisagent de déployer un système ABM comprenant un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Le premier de ces missiles devrait être opérationnel en 2011, les autres d'ici à 2013. Selon Washington, le système a pour mission de contrer la menace balistique émanant d'Iran. La Russie s'oppose catégoriquement au déploiement de la troisième zone de positionnement du bouclier antimissile américain en Europe, à proximité de ses frontières, qualifiant cette démarche d'atteinte à sa sécurité nationale.
M. de Hoop Scheffer s'est dit persuadé qu'aucun pays n'était à l'abri de la menace de prolifération des armes de destruction massive (ADM). Aussi a-t-il espéré que Moscou étudierait la proposition de l'OTAN d'unir le système ABM de la Russie avec ceux des Etats-Unis et de l'Alliance.
