Tbilissi espère encore remédier à cette situation lors du sommet de la CEI (Communauté des Etats indépendants) au mois de juin, au cours de l'entretien prévu entre Mikhaïl Saakachvili et Dmitri Medvedev.
Samedi, Sergueï Lavrov est rentré de Londres, où il avait participé à une réunion du Quartette des médiateurs pour le règlement du conflit au Proche-Orient et tenu des pourparlers bilatéraux avec la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice et le chef de la diplomatie britannique David Miliband. Cependant, selon lui, ses homologues occidentaux se sont plus intéressés au conflit croissant entre la Russie et la Géorgie qu'à la situation au Proche-Orient.
Le ministre russe a relevé avec regret que, alors que Moscou avait retiré ses bases militaires du territoire géorgien, Tbilissi ne se hâtait pas néanmoins de créer avec la Russie un centre antiterroriste et d'adopter une loi interdisant l'implantation de bases militaires étrangères sur le territoire de la Géorgie. Le chef de la diplomatie russe a en outre cité les coupables directs de ce retard: "Je pense que l'incapacité à s'entendre sur ce problème et sur d'autres questions est liée dans une grande mesure aux projets visant à entraîner la Géorgie au sein de l'OTAN". Ensuite, il a laissé entendre que l'introduction de nouvelles troupes en Abkhazie constituait une réponse de Moscou à ce genre de démarches.
Selon les informations recueillies par le Kommersant, le président russe, Vladimir Poutine, a pour la première fois évoqué la possibilité de mesures de rétorsion de la part de Moscou au cours du sommet de l'OTAN à Bucarest. Le 16 avril, il a chargé le gouvernement d'établir des relations particulières avec les républiques autoproclamées, en lançant ainsi de fait l'intégration de ces régions dans l'espace économique et social de la Russie.
Cependant, Tbilissi espère encore que Moscou fera machine arrière. Selon une source au sein du ministère géorgien des Affaires étrangères, Tbilissi n'envisage pas pour l'instant d'obtenir un remplacement officiel des soldats de la paix russes par un contingent international, mais concentrera ses efforts sur la CEI. La diplomatie géorgienne a déjà adressé une plainte contre les actions de Moscou au secrétariat de la communauté. En outre, d'après des sources émanant de la chancellerie d'Etat géorgienne, le président Mikhaïl Saakachvili espère examiner la situation en Abkhazie avec le nouveau président russe Dmitri Medvedev, au cours du sommet de la CEI qui doit se tenir début juin à Saint-Pétersbourg. Les démarches ultérieures de la Géorgie dépendront des résultats de cet entretien, affirment les sources du journal.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.