Journée mondiale de la liberté de la presse: journalistes persécutés pour l'opposition au pouvoir (rapport)

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MOSCOU, 3 mai - RIA Novosti. Près de 17% des journalistes, détenus en prison dans le monde en 2007, s'y trouvaient sans jugement ni enquête, lit-on dans le nouveau rapport du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), publié sur le site de l'Association mondiale des journaux (AMJ) en prévision de la Journée mondiale de la liberté de la presse (3 mai).

Cette année, le thème essentiel sera celui de la liberté d'expression en Chine à laquelle l'attention de la communauté internationale est attirée depuis ces derniers mois à cause de la situation au Tibet.

Le Tibet a été le théâtre de violents affrontements entre les forces de l'ordre chinoises et les partisans de l'indépendance de la région autonome au mois de mars. Les actions de protestation, les plus sanglantes depuis 1989, ont coïncidé avec le 49e anniversaire du soulèvement de Lhassa qui a abouti à l'exil du dalaï-lama.

Selon les données chinoises, les troubles au Tibet ont fait 19 morts et 623 blessés. Le préjudice causé par les incendies et les pillages à Lhassa s'élève à 28 millions de dollars. Les partisans de dalaï-lama font état de 80 morts.

Dans ces conditions, certaines organisations non gouvernementales (ONG) et quelques politiques ont proposé de boycotter les jeux Olympiques 2008 de Pékin, mais le Comité international olympique (CIO) et les administrations sportives de la plupart des pays ont rejeté l'idée du boycott.

Selon le CPJ, les journalistes purgent aujourd'hui des peines de prison dans 24 pays. Le rapport cite parmi les principaux geôliers Cuba, l'Erythrée, l'Iran et l'Azerbaïdjan.

Le plus souvent, les journalistes sont jetés en prison pour des activités contre l'Etat, y compris pour des appels au renversement des régimes en place, pour les divulgations de secrets d'Etat et des actes contraires aux intérêts nationaux.

Depuis plus de deux ans, le nombre de journalistes détenus même sans aucune accusation augmente, ce qui est particulièrement typique de l'Erythrée, de l'Iran et des Etats-Unis.

"L'emprisonnement des journalistes sur la base de simples déclarations sur leur culpabilité n'a rien à voir avec le processus légal. Ce n'est rien d'autre que l'enlèvement ayant l'Etat pour sponsor", a déclaré le directeur exécutif du CPJ Joel Simon, cité sur le site de l'AMJ.

L'emprisonnement de journalistes à travers le monde est devenu beaucoup plus fréquent après les attentats de 2001 aux Etats-Unis, suivis par l'adoption de lois sur la sécurité nationale dans nombre de pays, constate le rapport du CPJ.

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