La question de la reprise du dialogue entre la Chine et les autorités tibétaines en exil était en suspens depuis les émeutes du mois de mars, Pékin affirmant que les "portes du dialogue" étaient ouvertes à condition que le dalaï-lama "renonce à toute activité séparatiste, reconnaisse le Tibet et Taïwan en tant que parties indivisibles de la Chine, et refuse toute tentative visant à saboter les Jeux olympiques de Pékin 2008".
"Au cours de leur courte visite, les envoyés spéciaux passeront en revue la crise dans les régions tibétaines, qui exige une résolution rapide. Il feront connaître la profonde préoccupation de sa sainteté le dalaï-lama face à la prise en main du problème par les autorités chinoises, et réaliseront des proposition destinées à obtenir le règlement pacifique la situation dans la région", lit-on dans le communiqué.
Selon le document, les envoyés spéciaux "soulèveront la question de la poursuite du processus destiné à obtenir une résolution acceptable du problème pour les deux parties".
Le Tibet a été le théâtre de violents affrontements entre les forces de l'ordre chinoises et les partisans de l'indépendance de la région autonome au mois de mars. Les actions de protestation, les plus sanglantes depuis 1989, ont coïncidé avec le 49e anniversaire du soulèvement de Lhassa qui a abouti à l'exil du dalaï-lama.
Selon les données chinoises, les troubles au Tibet ont fait 19 morts et 623 blessés. Le préjudice causé par les incendies et les pillages à Lhassa s'élève à 28 millions de dollars. Les partisans de dalaï-lama font état de 80 morts.
Le relais de la flamme olympique des JO 2008, qui a déjà parcouru l'Europe et les Etats-Unis, a été assombri par des manifestations de protestation contre les agissements des autorités chinoises dans la région autonome du Tibet.
