DANS SES RAPPORTS AVEC L’IRAN MOSCOU DEFENDRA FERMEMENT SES INTERETS ECONOMIQUES

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Dans ses rapports avec l’Iran, la Russie défendra fermement ses intérêts économiques – cette position a été confirmée au cours des consultations des présidents des Conseils de sécurité des deux pays à Téhéran. Notre observateur Constantin Garibov, qui les suit de près, écrit :
La Russie et l’Iran ont beaucoup d’intérêts politiques et économiques réciproques, a déclaré Valentin Sobolev, secrétaire par intérim du Conseil de sécurité de Russie, au cours d’une conférence de presse à Téhéran. La coopération énergétique et militaro-technique et la création d’un nouveau couloir de transport du Moyen Orient en Europe de l’ouest via la Russie en sont les priorités. Ce sont les domaines, où la concurrence pour des marchés nouveaux et des contrats juteux est la plus serrée dans le monde. Il n’est pas rare que le perdant recoure aux pressions politiques et à la menace d’user de la force. La défaite économique des Etats-Unis en Iran et les tentatives d’utiliser son problème nucléaire pour s’en venger et nuire par la même occasion aux intérêts économiques de nombreux autres pays, dont les grandes puissances, en sont un exemple éclatant. C’est pourquoi la Russie a confirmé à Téhéran son intention d’utiliser les bons rapports confiants avec l’Iran pour protéger ses intérêts économiques. La solution du problème nucléaire iranien dans les plus brefs délais favoriserait le développement des rapports entre Moscou et Téhéran.
Le thème de la non-prolifération nucléaire a été un des plus importants à ces pourparlers. Valentin Sobolev a déclaré au cours de la conférence de presse que les activités de l’Iran sont pacifiques et ne font courir aucun risque à d’autres pays. Cette position se base sur les données, dont dispose la Russie, et les conclusions de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique. Téhéran ne possède pas de programme nucléaire militaire. L’AIEA a des questions, concernant ses activités antérieures, menées dans son dos au centre nucléaire, construit avec une aide active des Etats-Unis.
Téhéran a remis à Moscou des propositions, concernant la diminution des risques au régime de non-prolifération. Selon le directeur de l’Institut d’évaluations stratégiques Sergueï Oznobitschev, c’est un tournant nouveau dans la situation autour de l’Iran:

Les pays du monde attendent que soit réglé le problème nucléaire iranien, générateur de tensions, en tout premier lieu au Proche Orient. Que les propositions de Téhéran aient été remises à une personnalité officielle de la Russie est pour nous politiquement important : cela met en relief nos chances d’influer de façon constructive sur ce problème.
La Russie est le premier pays qui ait pris connaissance des initiatives iraniennes. C’est une des intrigues des négociations des responsables des Conseils de sécurité des deux pays. Le contenu des propositions iraniennes n’est pour le moment pas connu. Comportent-elles des idées nouvelles ? Les démarches, proposées par Téhéran correspondant-elles aux attentes de la communauté mondiale ? On le verra après la réunion des SIX- 5 membres permanents du Conseil de sécurité et l’Allemagne, le 2 mai à Londres.


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